
Bien que l'amour ne soit pas chose qui se commande, sur Méridian certaines races observent des traditions ancestrales et héritées de siècles de pratiques. Les religions en premier plan, puis les relations commerciales, et les régences orchestrent depuis l'aube de Méridian les unions entre les êtres. Nous parlons bien ici de traditions et pas d'attraits charnels et autres petits plaisirs. Pour ceux-là, les limites sont inhérentes aux races.
Dans le monde de Méridian les choix et orientations sexuelles ne sont pas sujets à condamnation. En effet, chacun prend plaisir où il le désire. Cependant certaines idylles pouvant porter préjudice à des unions d'intérêt peuvent se retrouver interdites par les proches et les familles des amants.
Les Solas :
Commençons par les Solas. Ils sont sûrement ceux qui mettent le plus de faste dans leurs unions. Elles sont grandioses, policées, et toujours merveilleusement bien organisées. La nourriture y est riche et délicate, les musiques toujours jouées par des orchestres sélectionnés avec soin, et la cérémonie est donnée par un proche du couple. En effet, il n'est pas rare qu'un parent officie pour les unions des Solas. Celle ci se déroule dans un lieu de culte, et sous les yeux des dieux. Ils protègent le couple, leur descendance, leur avenir. Ils sont penchés sur tous les aspects de la vie future de l'union et les deux amants rendent à chaque dieu une offrande au cours d'un long rituel, fastidieux et vu comme extrêmement pénible par les autres races. Les solas quant à eux admirent la grandeur solienne d'avoir préservé ces traditions ancestrales, comme une mémoire vivace du passé. Illustrer l'ancien dans le nouveau, faire vivre les morts au travers des vivants, et choyer la mémoire en y ajoutant sa propre trace. Par leur Union, les solas s'inscrivent dans le tout, et dans l'histoire de Méridian. Leur engagement se manifeste généralement par un changement de toilette : ils abandonnent les blancs virginaux pour des tenues colorées.
Il est assez mal vu de finir sa vie seul et sans descendance.
Les Humains :
Les humains observent des rites variables suivant la région de Méridian dont ils sont originaires. En effet, entre les bordures de Zamyrr et la profondeur des cols de Seiliande, jusqu'à l'embouchure de l'Ys, les différentes cités état ont imposés des coutumes qui peuvent aller de la polygamie dans un foyer, à la stricte union entre deux êtres. Pour beaucoup, les unions arrangées sont encore légions chez les Hommes, permettant de sceller des ententes commerciales, joindre des territoires, enrichir des familles. Pour la cérémonie de l'union, elle démarre par une prière aux huit pour qu'ils consacrent les futurs époux. S'en suivent souvent des vœux, puis des mots des proches, des bénédictions, et toute la fête qui s'en suit est sous le signe des prières aux Huit, et la célébration de l'amour.
Les Ferns :
Créatures des bois, amoureux du Vert, les ferns vouent en premier leur vie à la nature avant de se préoccuper de leurs besoins charnels. En effet, ils vont commencer par construire un habitat et bien souvent se retrouveront à produire une progéniture avec des membres de leur clan, ceux nés la même année. Parfois lors de cérémoniels inscrits récemment dans les rythmes de vie des ferns (seulement depuis cinq siècles), les villages voisins se rencontrent quand leurs adolescents atteignent leur maturité. Ils organisent des festivités au cours desquels les couples qui se forment doivent s'isoler, consommer leur union et planter une graine dans la terre, un fruit, qui deviendra arbre. Il s'agit de la Torrach.
Les Tuaghans :
Pour les Tuaghans le clan vient en premier. Les couples se forment au sein de la tribu et souvent ne durent pas longtemps. La tribu, le clan est une seule famille, et qu'importe avec qui chacun couche tant qu'ils restent fidèle à leur chef, à Mazoga, et aux ancêtres. Ils ne font pas vraiment de cérémonie, cela n'est pas utile car ils ne perçoivent pas le sexe, les relations charnelles comme des choses particulièrement exceptionnelles. C'est un besoin physique, comme manger. D'où parfois dans certains clans une absence de pudeur assez révoltante pour d'autres races. L'amour est celui du clan, dans tous ses membres.
Cela étant dit, certains Tuaghans éprouvent quand même un sentiment amoureux fort, et s'attachent pour ne faire des couples qu'avec un / une partenaire. Et s'ils sont éloignés du clan, finalement, payer une prostituée c'est comme payer un cuisinier, aucune honte à le faire.
Les Nains :
Dans les grottes des nains les mariages sont des évènements importants. En effet, ils scellent très généralement des accords entre deux familles au travers d'une descendance. Les familles et leur héraldiques suivent alors une règle assez simple : c'est le plus important des deux qui conserve les droits et les blasons. Ainsi le nom d'une famille peut être porté par la femme ou l'homme dans le couple. Les cérémonies sont joyeuses, vivantes, et assez bon enfant. On y boit, on y mange, on y rit.
Pour les nains de Voilombre, les plus anciens selon l'histoire de Méridian, les traditions sont encore assez dures. Elles imposent que chaque époux apporte une pièce en métal forgée de sa main, et qui représentera l'avenir du mariage. Alors des pièces d'or, des couronnes, mais aussi des tabourets ou des clés sont ainsi offerts lors de ces célébrations. On raconte qu'une naine un jour a offert à son futur mari une choppe en métal trouée, dont le seul bouchon efficace était accroché à son cou. Ainsi, pour la vie, ils boiraient ensemble, créant l'ivresse de leur amour. Charmant n'est ce pas ?
Les Nokks :
Les Nokks sont des créatures extrêmement fidèles. Une fois qu'ils ont trouvé leur moitié, celui ou celle qui leur correspond, les complète, et avec qui ils vont construire leur nid, bien souvent ils ne s'en séparent jamais. Dans leur culture la polygamie est presque perçue comme une aberration, un manque de savoir vivre, presque un danger pour la préservation des races. Pour eux la sécurité dans la vie se construit autour du nid, de la famille. Ils célèbrent leur union avec leurs proches, au cours d'une cérémonie modeste dans un temple Nokk. Ils se prêtent mutuellement serment de fidélité en face de la Mère, du Protecteur et du Descendant, promettant ainsi de respecter les ancêtres, protéger leur conjoint, et donner à la race des oisillons. Au cours de ce mariage, ils échangent un petit bijou de leur choix, pendentif le plus souvent, qui contient en son cœur une des plumes de l'être aimé.
Les fêtes ne sont jamais extravagantes, car les Nokks évitent les démonstrations de richesse, préférant la sobriété, l'authenticité, et la discrétion.
Les Shaaribs :
Chez les Shaaribs, c'est ordinairement la femelle qui va choisir son mâle, ou ses mâles. Tant qu'ils vivent dans le désert, la plupart des portées sont ainsi issues d'un ou plusieurs hommes, afin de donner le plus de chances aux petits de naitre forts et vigoureux. Peu de Shaaribs se consacrent à une seule conquête toute leur vie. La famille est un lien entre la mère et sa portée, les pères occupant des places bien plus anecdotiques. En période féconde, une femme shaarib va participer avec ses sœurs, et les autres femmes de la tribu, à une cérémonie guidée et dictée par Mirage. Lors de la nuit de demi lune, les hommes se couvrent des plus beaux atours et se livrent des combats afin de prouver leur force, leur sagacité, et leur charisme. Il s'agit du Rituel de Masir.
Lorsqu'ils sont réduits en esclavage, les Shaaribs sont souvent contraints à oublier leurs traditions pour suivre les désidératas de leurs propriétaires.
Les Ascundës :
Les Ascundës, à l'instar des Nokks, sont particulièrement fidèles. Ils s'attachent à leur partenaire et tissent des liens étroits que les dangers du voyage et leur itinérance renforce avec le temps. Apatrides, leur plus grand et chaud foyer se trouve dans le cœur de l'autre. Pour célébrer cette fusion, les ascundës officient en mer, sur un navire ou un ponton, et si mer il n'y a pas, au moins un cours d'eau ou un lac. Là, cernés par l'onde, ils déclament en tête à tête leurs promesses, leurs vœux, et les seuls témoins sont leurs ancêtres, noyés dans les abysses, qui ainsi les protègent. Ils s'échangent un objet, bijou, vêtement, cadeau, qui viendra illustrer ce lien. Et ils se coupent mutuellement un petit morceau d'une corne qu'il jette à l'eau. Offrande à Naskostha, symbole visible de leur engagement, sceau sur leurs vies passées de la nouvelle.
Les Semis :
Les Semis vont pour la plupart suivre les enseignements du parent qui les a éduqués et pour les autres vont chercher à totalement s'affranchir de ces rituels. Choisir l'amour plus que les traditions, revendiquer leur bâtardise pour ne pas se retrouver dans des conflits familiaux ou des arrangements commerciaux.
Les Asrars :
Sont-ils capables d'aimer ?
Et Jarthël dans tout ça ?
A Jarthël les traditions sont suivies par les races. Les bâtiments saints proposent ainsi de célébrer les unions quand celles-ci doivent et/ou peuvent l'être. Si elles ne le sont pas, il n'existe aucune obligation de la part de Conseil des Cinq quant au concubinages et aux unions libres. Même les naissances hors mariage dans Jarthël ne créent pas forcément d'émules. Il n'est pas rare qu'un marin de passage trousse une jolie bourgeoise avant de repartir, laissant un polichinelle sans papa dans les jupons de la belle. A celle-ci et ses parents de gérer la progéniture.
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